Projet TANZAGRI: Ou en est t-on ?

Ou en est t-on ?

La partie « terrain » du projet TANZAGRI a été menée du 1er septembre 2008 au 26 janvier 2009. Rappelons que le projet n’en est qu’à mi-chemin, et que la partie « retour sur expérience » a commencé en septembre 2009.

L’étude de filière que nous avons mené en Tanzanie s’est passée sans encombre et s’est révélée incroyablement enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel. Pour rappel, nous avons passé cinq mois dans la région d’Arusha, dans le nord de la Tanzanie, où nous avons rencontré et interrogé un grand nombre d’acteurs de la filière bovin viande (éleveurs, bouchers, associations professionnelles, ONG,…) et fait de nombreuses visites (boucheries, abattoirs, marchés au bétail, villages Masai, ranch,…). Nous avons finalement déterminé les principaux circuits et flux, opportunités et contraintes, et tenté de percevoir les challenges pour le futur.

Notre rapport final, destiné au TNRF (Tanzania Natural Resource Forum), au PLTF (Pastoralist Livelihoods Task Force), et aux politiques en charge de l’élevage et des filières viande, est en cours de rédaction. Dans ce rapport, nous proposerons une analyse du fonctionnement de la filière bovin viande débouchant sur une identification des pratiques qui favorisent l'accès à un marché juste pour les éleveurs. Notre espoir est que, dans les mains de ceux qui ont une action locale et durable, nos résultats seront en mesure d’inspirer les nouveaux projets d’aide au développement de l’élevage.

Notre retour sur expérience a déjà commencé lors du forum des associations ENSAIA-ENSEM-ENSG, où nous avons présenté le projet TANZAGRI et l’association 3D’Tour. Nous sommes par ailleur en train de concevoir une exposition/conférence. Elle débutera le 20 novembre à Bry sur Marne, mais s'en ira ensuite faire un détour en Lorraine.

Pour finir, plus de 12 heures de vidéo ont été prises en Tanzanie, et un reportage est en cours de montage. Nous espérons avoir terminé le travail de montage du reportage avant septembre 2010.

Tout cela n’aurait pas pu se faire sans le soutient financier du Conseil Général de Meurthe et Moselle, du Val de Marne, de la Mairie de Bry sur Marne, et des donateurs privés que nous remercions sans réserves. Rien n’aurait été non plus possible sans l’accueil chaleureux et la coopération des tanzaniens.

A bientot, dans l'bateau!

2 commentaires:

Anonyme a dit…: Projet et reportage passionnants ! Merci pour ce bon moment de lecture. Très original dans le paysage. Vous avez tout passé en revue, tout passé au peigne fin, même ce qui est repoussant. Les photos sont d'une grande vérité et toutes bouleversantes. Votre projet vous a permis d'approcher des situations impensables , même pour un photographe professionnel.
Vos photos sont d'autant plus belles que photographier ne semble pas être votre objectif principal.
Bravo!
JAC, de "popote et papote", de "Sur le zinc" ou de http://maboheme.space-blogs.com
Puis-je copier une ou deux photos pour habiller éventuellement un texte sur Arusha?; 13 mai 2009 à 01:08
Anonyme a dit…: Faire de cette terre un abattoir au lieu d'un jardin... Quel beau projet ! Vous pouvez être fiers de vous.; 17 décembre 2011 à 16:00

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Bilan de l'étude de terrain

Au cours d’une étude de terrain de cinq mois dans la région d’Arusha, au nord de la Tanzanie, nous avons rencontré un grand nombre d’acteurs de la filière, directs (éleveurs, bouchers…) et indirects (associations professionnelles, ONG…), et fait de nombreuses visites (boucheries, abattoirs, marchés au bétail, villages d’éleveurs, ranch…). La carte ci-dessus résume les visites et des interviews réalisées dans les différentes parties de la région d’Arusha. Elle expose aussi les problématiques en lien avec la filière bovin-viande que nous avons étudiées dans les différents endroits visités.

14 janvier - recherche engagée, ou pas?

L’étude que nous avons mené et la recherche qu'ils s'appretent a conduire ont de grande similitudes. Seulement il y a une différence fondamentale : Eux, leur but, c’est de prouver qu’a tord ou bien a travers, le pastoralisme doit etre conservé. Ils ne sont pas a la recherche de la verité, mais plutot de celle qui justifie la position qu’ils défendent (position tres respectable d’ailleurs). Dans notre exposé nous avons affiché notre volonté de neutralité par rapport a tout cela. Aussi, nous ne sommes pas allergiques a l’innovation, et au progres, tant qu’il est realisé en prenant en compte les fameuses 3 dimensions du dévelopment durable. Nous avons donc proné des idees différentes des leurs, et cela a mené a des debats passionants, qui ne nous ont pas pour autant discrédité a leurs yeux, preuve d’ouverture de leur part.

14 Janvier - L'equipe de Pastoral Meat Value Chain Analysis

Voici l'équipe du programme de recherche sur la filiere viande. Les 14 participants du projet appartiennent a différentes organisations dont certaines que nous connaissons bien: VETAID, PINGO, SNV (avec lesquels nous avons travaillé en partenariat). Ils ont decidé de se rassembler et d'unir leurs efforts car ils ont un but commun: proteger le pastoralisme. Pour ce faire, ils ont décide de prouver au gouvernement Tanzanien que ce mode d’exploitation du territoire contribu a l'économie. Apres avoir fait une présentation orale d’une demi heure sur le projet TANZAGRI a l’ouverture de leur reunion, ils nous ont demandé leur rendre nos résultats (nous ne demandions pas mieux), et se sont engagé a nous donner les leurs.

12 Janvier - Soupe de langue...

Langues, cervelle, queues, poumons et organes divers. Extremités de pattes, os et diverses articulation. Les parties les moins « nobles » des vaches et des chevres baignent dans un jus extremement gras. Cette soupe dont les tanzaniens sont friands fait partit des aliments pas cheres et riches en lipides et en proteine que meme les plus pauvres peuvent s’offrir de temps en temps. En Tanzanie, rien ne se perd et dans la vache, tout est bon pour la consommation. Raff a essayer cette soupe au petit dej, ca passe pas tres bien...

6 Janvier - La boucherie du supermarche Shoprite

Nous avons visite la boucherie du supermardhe shoprite afin de comparer les pratiques avec les autres boucheries tanzaniennes. La difference est frappante. Un fournisseur vend une 15aine de carcasse par semaine au manager de la boucherie qui viens les controler a la sortie de l’abattoir. Les carcasses sont stockees en chambre froide durant 7 jours car ca ramolli la viande, et developpe son gout. Ensuite, la carcasse est debitee scrupuleusement. Sur chaque piece de viande, les parties indesirables (bouts de graisse, de cartilage) sont soigneusement retirees, puis chaque morceau est decoupe en tranches avant d’etre embale sous cellophane, et envoyee au rayon boucherie du supermarche. Les condition d’hygiene sont presque irreprochable.

15 Decembre - Le Ranch de Manyara

Le Ranch de Manyara est situé entre le Park national de Tarangire et celui du lac Manyara. Ce Ranch appartenait au début à un investisseur allemand qui, après avoir exploité ces terres pendant dix ans à fini par se faire tuer par les villageois voisins pour une histoire de femme un peu louche… En fait il semblerait que cet homme était marié à une tanzanienne et a voulu instaurer une polygamie un peu spéciale, il est rentré d’un séjour en Allemagne avec une allemande en pensant vivre à trois au Ranch. Bref ça ne s’est pas passé comme prévu et il en est mort. Très amis avec le président Tanzanien de l’époque, cet allemand avait écrit sur son testament qu’il cèderait le Ranch à l’état à sa mort ce qui a été fait. Apres quelques années d’une gestion catastrophique par l’état, le Ranch n’avait plus aucune valeur est a été déclaré en Banqueroute. Lieu stratégique du point de vue écologique (car situé sur un corridor de migration), il est aujourd’hui géré par un groupe spécial, le TLCT (Tanzania land conservation trust) qui tente de préserver cet endroit en le sécurisant (anti braconnage, par de culture des sol…) tout en gardant une activité économique pour rester autonome et en bon état.

15 Decembre - Qui a dit qu'il n'y avait pas de bonnes routres en Tanzanie?

Sur la route de Manyara nous avons vu cette route incroyable, sortie de nulle part. Depuis le début nous décrivons le manque d’infrastructures en Tanzanie, que fait donc cette route ici ? La réponse est en fait très simple, cette route, la seule de cette qualité dans le pays, est celle qui mène aux parcs Nationaux du nord de la Tanzanie. Elle a été construite il y a trois ans pour que les touristes ne perdent pas trop de temps lors des transferts pendant leurs safaris. Ceci illustre clairement dans quel secteur l’Etat Tanzanien est prêt à investir...

13 Decembre - La un peu peur quand meme...

Vous nous direz peut être que ces photos n'ont rien à voir avec la filière bovine...Et bien si. Comme nous l'avons déjà dit, les serpents constituent le 3ieme facteur de perte de vaches après les maladies et les pertes ou vols. Nous nous somme donc penchés sur la question, et de près comme en témoignent les photos. Voici donc les 4 serpents les plus dangereux d'Afrique, tous présents en Tanzanie. De gauche à droite en haut : Le Mamba noir et le Cobra royal, puis en bas, le Mamba vert et la vipère du Gabon. Le Mamba noir, le plus dangereux, porte ce nom à cause de la couleur de l'intérieur de sa bouche et pas de celle de son corps qui est plutôt gris et la vipère du Gabon, comme son nom ne l’indique pas est présente dans de très nombreux pays d’Afrique et pas seulement au Gabon. Nous sommes prêts à beaucoup de choses pour avoir de bonnes photos, mais nous ne sommes pas fous non plus, le plus difficile pour prendre ces photos à été de faire en sorte que l’on ne voit pas la vitre qui nous séparait. Nous avons en effet pris ces photos au Snake Park d'Arusha, une visite dominicale fort instructive.

12 Decembre - 7000 hectars et plus de 2000 vaches !

Dans le Ranch de Darakuta, les bêtes sont divisées en 7 troupeaux selon l’age, le sexe et la fonction. Le ranch est assez grand pour que les troupeaux ne se rencontrent pas, ce qui permet de contrôler la reproduction (8 taureaux reproducteurs sur l’exploitation). Avec une bonne gestion et des moyens suffisants, les propriétaires ont réussi a éradiquer la mouche tse-tse, a limiter les pertes dues aux maladies (Rita, la propriétaire, a une formation veto) et a ne pas perdre d’animaux ni s’en faire voler. Aujourd’hui le premier facteur de perte est le Black Mamba et le King Cobra, deux serpents extrêmement venimeux dont la morsure tue en ½ heure. Très nombreux au Ranch, ils tuent 30 a 40 vaches par ans vache. Les animaux morts de la sorte sont consommés par les propriétaires et les employés qui n’ont jamais été malades. Moi je ne serais pas rassuré… Auparavant, il y avait environ un millier de chèvres sur l’exploitation (la complémentarité des régimes alimentaires bovin et caprin le permet) mais il y avait trop de perte a cause … des léopards! Ces derniers ont aussi mange plusieurs génération de chiens de compagnie (7 chiens depuis 15 ans). Les Lions ont mange le jardinier et sa femme, et un employé a périt du Black Mamba. Drôle de tableau…

12 Decembre - La castration en douceur.

La castration a plusieurs intérêts : Ca permet de contrôler la reproduction (car seuls les males non castres peuvent donner des veaux) et donc de pratiquer des choix d’orientation pour l’amélioration génétique. Ca permet aussi d’obtenir une viande meilleure et moins dure. Au Ranch, les veaux males sont castrés des la première semaine, ce que ne font pas du tout les pastoralistes. Un élastique un peu serré autour des testicules, cela suffit a couper l’afflux sanguin et après quelque temps, comme un fruit bien mure, ça tombe. Ce n’est pas plus complique que ça et apparemment indolore.

12 Decembre - RE meme pas peur !

En début de soirée alors que nous visitions un des parcs, nous avons eu la chance d’assister à un vêlage. Ca s’est passé rapidement et sous nos yeux émerveillés, le nouveau né a commencé à respirer, puis a bouger un peu. 20 minutes plus tard il essayait de se lever, assisté par cette vache qui n’est, au passage, pas sa mère (sa mère c’est la blanche qui le nettoie en le lechant). Fait amusant, la même vache qui l’avait aidé à se lever l’a fait tombe d’un coup de museau. Avec un troupeau de 2000 bêtes la probabilité d’assister a un vêlage en venant le jour j est importante. Pour Agro : Les vêlages ne sont pas du tout synchronisés. Après 2 ans d’ENSAIA, que ce soit pour raff ou pour Lucas, il a fallu attendre d’être ici, au milieu du Rift est africain, pour assister à un vêlage en direct. Ici les vêlages ne posent aucun problème, la vache met bas n’ importe où n’importe quand et sans l’aide de personne. Toutefois nous étions la et les employés ont fait un petit show pour nous montrer comment ils savent gérer une mise bas (dixit Rafael, le maître des lieux).

12 Decembre - Le staff aime son taff.

Nous somme en Tanzanie depuis 3 mois et une chose est sure : les Masai et les vaches c’est l’une des plus formidable histoire d’amour de l’Afrique de l’est. Rien d’étonnant alors qu’ils apprécient d’être entourés de 2000 vaches. En effet ils dorment avec, vivent avec, prennent soin d’elles les emmènent pâturer tout les matins, les ramènent a la maison tout les soir et tout ça avec amour. C’est presque touchant de surprendre un Masai entrain de montrer a ses vaches qu’il les aime… Quels meilleurs employés que ces gens.

11 Decembre - Le staff !

Lors de leur installation, les propriétaires ont rapidement eu besoin de personnel : 2000 bêtes ça ne s’élève pas tout seul. Ils ont donc naturellement cherché parmi les habitants des villages voisins. Seulement il s’est révèle que beaucoup des employés n’étaient pas de bons gardiens de troupeau. Il y aurait en plus un problème d’alcoolisme quasi généralisé menant les employés à perdre des vaches, s’endormir au travail… Par ailleurs la probabilité de les revoir au boulot le lendemain de la distribution des salaires tendait vers zéro. A cette époque le personnel était le premier facteur limitant le développement du Ranch. La solution a été trouvée : ils ont conclut un accord informel avec un village Masai situé a une centaine de km de la et aujourd’hui, presque tous les employés sont des Masai qui viennent de là-bas. Les employés sont nourris, logés et payés 80 dollars par mois. Ils restent au Ranch environ un mois, rentrent chez eux, et reviennent 1 mois plus tard. Un roulement a été mis en place avec les gens de ce village et tout semble très bien marcher. Les exploitants sont ravis et soulagés de travailler avec ces gens qui ne boivent que du lait, ne cherchent pas le contact avec les populations environnantes (il est vrai que dans cette région, les Masai ne sont pas chez eux, et ils sont très communautaires).

12 Decembre - Un p'tit coin d'paradis.

Les propriétaires ont installé le corps de ferme au milieu de l’exploitation, très loin de tout voisin, au pied d’un des pans du rift est-africain. La ferme est plongée dans une brousse humide ou de nombreuses espèces animales se complaisent (dont de nombreux léopards). Ce corps de ferme contient leur maison, la guest house où nous avons séjourné, deux chambres froides, un petit abattoir, une douche anti-tiques, des enclos pour les animaux à surveiller et un « hôpital »pour les animaux malades. La rivière qui descend des montagnes a permis l’installation d’une mini centrale hydroélectrique qui rend le ranch complètement autonome en terme énergétique. Ce corps de ferme, bien qu’a au moins ½ heur de 4X4 de toute âme qui vive est un véritable îlot de paradis.

11 Decembre - Le maitre des lieux

Raphaël (photo) est le propriétaire du Ranch de Darakuta. Avec sa femme Rita, il gère une équipe de 20 personnes. Pour traverser ce Ranch d’un bout a l’autre en land Rover, moto ou a cheval, il faut environ 1h30 mais cela peu augmenter pendant la saison des pluies. On comprend alors les difficultés qui peuvent se présenter pour « protéger les frontières». Deux gardiens tournent en permanence pour éviter que d’autres troupeaux ne pâturent sur leurs terres. Une des difficulté vient de ce que les délimitations du terrain ont été faite il y a 15 ans, et savoir ou est la limite se situent est très délicat. Les bornes, parfois, disparaissent mystérieusement. Néanmoins, les propriétaires sont en train de marquer la frontière en plantant du sisal (agavacee aux pics aigus en forme d’étoile) a l’aide d’un GPS.

11 Decembre - Karibu Darakuta

Situé dans la région de Manyara, entre le parc national de Tarangire et celui du lac Mayara, le Ranch de Darakuta est la propriété d’un couple de suisses installés ici depuis plus de 15 ans. A l’origine le Ranch faisait 13000 ha mais 6000 ha on été offert au village voisin en guise de cadeau « pour être bien vu ». Le Ranch fait donc aujourd’hui 7000 ha et porte un troupeau de 2100 vaches. Le ranch a beaucoup évolue depuis 15 ans, autant en terme agronomique qu’en terme de faune sauvage ou de situation sociale. Aujourd’hui il est sous exploité et pourrait supporter au moins 4000 vaches et 6000 chèvres. Le ranch a 2 villages frontaliers. Apparemment les relations sont très bonnes, sauf avec un village, celui qui avait reçu le « cadeau » de 6000 ha a l’origine et qui aujourd’hui voudrait toujours plus de « cadeaux »… Imaginons nous neanmoins a leur place: D'un cote leurs terres ou ils ont parfois du mal a trouver assez de ressources naturelles, et de l'autre un Ranch (ou plutot un jungle) sous exploitee. Si j'etais eux, j'aurais aussi du mal a accepter cela.

9 Decembre - L'insemination artificielle.

Nous avons visite le NAIC (National Artificial Insemination Center) ou nous avons été très bien reçu par le directeur et le responsable de la formation des inséminateurs. Nous avons pu collecter des données importantes et voir de très beaux taureaux reproducteurs. L’amélioration génétique des troupeaux tanzaniens passe soit par l’achat de bons taureaux par des particuliers qui se fournissent surtout au Kenya soit par l’insémination artificielle. Les races pour la viande sont Boran, Sahiwal, Zebu.za`Toutefois ce procédé extrêmement courant en Europe (les éleveurs laitiers notamment, pratiquent souvent du 100% insémination et n’ont même pas de taureaux sur leur exploitation) est mal accepté ici. Les Masai ont du mal a accepter ce genre de nouvelle technologie. Le NAIC possède de beaux labos pleins de microscopes et de conteneur d’azote liquide, une vingtaine de bons taureaux mais souffre du manque de demande de semence de la part des éleveurs. Ce centre tourne donc en sous régime. Le directeur du NAIC parle d’un taux de réussite des inséminations de 60%. Il semblerait que la réalité soit bien différente. Un gros éleveur qui avait essayé de travailler avec eux nous a plutôt parle d’un taux de « prise » d’a peine 10%. La seconde possibilité d’amélioration génétique des troupeaux est d’acheter de bons taureaux. La majorité des éleveurs n’en ont pas les moyens (Environ 1200 dollars au Kenya, plus les coûts de transport). En revanche, une solution est d’acheter un taureaux a plusieurs et de le partager : C’est une bonne idée mais attention aux MST : les taureaux serait un vecteur d’échange de maladies. Cela à déjà été mis en pratique par VETAID qui pousse des groupe d’éleveurs a se rassembler chaque semaine, apporter un peu d’argent, et réfléchir a la concrétisation de tels projets.

Et oui nous ne faisons pas que travailler… Je suis parti 7 jours en safaris (Lucas) dans les parcs naturels du nord de la Tanzanie. Vous avez peut être déjà entendu parler des parcs nationaux du Serengeti ou du Masai Mara (le prolongement du Serengeti après la frontière Kenyane). La Tanzanie a une renommée internationale pour ses animaux sauvages et ses parcs naturels. Le tourisme est le second secteur économique du pays. Et je comprends pourquoi…Dans les parcs, parmi les milliers des gnous, zèbres, antilopes et gazelles, il arrive assez souvent de croiser ces espèces de gros chats (photo) qui ont des grandes dents et qui rugissent très fort !

7 decembre - Qu'est ce qu'une savane

Une Savanne est un écosystème ou le sol est couvert d’une strate herbacée homogène qui peut mesurer de quelques cm a 3m de haut. En fonction des propriétés de rétention d’eau du sol et de l’importance de la pluviométrie, il peut y avoir en plus de l’herbe une mosaïque de buissons ( savanes arbustives), de petits arbre inferieurs a 7m (savane arborée), ou de plus grands arbres clairsemés (savane boisée), mais avec la persistance de la strate herbacée en dessous, qui définit l’écosystème savane. Ce genre d’écosystèmes est spécifiques des climats comprenant une saison sèche car durant cette dernière, l’herbe et les buissons brulent (feux d’origine naturelle ou anthropiques), et il ne reste alors que les grands arbres, les racines des buissons et les graines dans le sol qui assureront la reprise de la végétation aux nouvelles pluies. Ce genre de système peut s’auto-entretenir de lui-même, si toutes les conditions pédoclimatiques sont réunies. Dans ce cas, on parle de climax ou de savane primaire. En fait ce cas est assez rare : La plupart des savanes sont en fait entretenues par les ruminants ongulés (gnous, buffles, et vaches,…) qui par leur présence, empêchent les végétaux ligneux de se développer. Si les éleveurs et leurs troupeaux s’en allaient, les paysages changeraient et une foret apparaitrait en quelques années. On parle alors de savane secondaire. Les paysages de savane sont ancrés dans notre imaginaire et quand un touriste va en Tanzanie, c’est aussi cela qu’il vient contempler. Rappelons maintenant un chiffre : le tourisme, c’est environ 30 pourcent du PIB et le deuxième plus gros secteur d’activité en Tanzanie. La filière bovine, par le maintient des écosystèmes, des paysages, et de l’habitat du Roi Lion, est donc garante de la durabilité du secteur du tourisme.

7 decembre - De l'interet des corridor ecologiques

Es ce que vous connaissez l’histoire de Flip Flap la Girafe ? C’est une girafe qui se ballade dans la savane , un hélicoptère passe par la et… Flip Flap la girafe. Voici le crane de Flip Flap la Girafe. Nous l’avons trouve dans le lit d’une rivière ou s’abreuvaient paisiblement quelques bovidés. Des vaches en d’autres termes. Le village de Nyumba ya Mungu se situe près d’une rivière ou les agriculteurs pompent l’eau pour irriguer leurs cultures et ou les animaux domestiques et sauvages viennent régulièrement s’abreuver. L’habitat est groupé le long de la rivière, a l’exception d’un endroit : Les villageois ont choisit de laisser un « couloir » de passage pour que les animaux sauvages puissent accéder a la rivière. Tous les matins vers 4h, des éléphants, des zèbres, des fauves, des girafes, … passent a proximité des habitations pour boire, et repartent dans la savane avant le lever du jour.

3 decembre - Que se passe t-il lorsque une vache est malade dans un marché ?

On assiste parfois a des scènes un peu bizarre. Cette vache a été emmenée par son propriétaire au marche de Duka Mbovu afin d’être vendue. Seulement elle était malade et trop faible pour être transportée vers l’abattoir avec les autres vaches. Un boucher l’a néanmoins acheté et l’a charge a l’intérieur d’un véhicule, apparemment pas aux normes européennes. Ironie du sort le véhicule était un de ces fameux « Meat Van » qui assurent normalement le transport des carcasses depuis l’abattoir vers les boucheries. Ce genre de situation n’est pas exceptionnelle, et pour cause : Les Masais ne vendent que leurs vaches les plus faibles et les plus malades, car en dépit de l’argent qu’ils pourraient gagner en vendant des belles vaches, ils tiennent a garder un beau troupeau: question de prestige social.

1er decembre - un retour mouvemente

Nous sommes repartis a pied avec notre chevre, desormais batisee colette, ou cotelette pour les intimes. Pour notre amie colette le voyage a ete long. Elle n’etait pas habituee a la laisse, elle tirait sans cesse de tous les cotes, et ne semblait pas rassuree quand on lui disait que tout allait bien se passer pour elle. Nous avons marche plus de 2 h pour rejoindre le petit camping ou nos amis Saitoti et Keti nous attendaient. Nous avons tenu a offrir un dernier repas a colette, mais elle n’avait pas faim. Nous par contre, ca commencait a creuser.

1er decembre - La filiere caprine a l'essai

Nos amies Emeline et Catherine qui sont sur un autre projet a Morogoro sont venu nous rendre visite. Pour leur souhaiter la bienvenu, nous leur avons montre comment fonctionne un marche au betail. Nous les avons donc conduit au marche de Ngaramtoni et y avons achete une chevre. Sur la photo, Raph qui vient juste de l’acheter pour environ 20 euros (la corde est inclut). Apres l’achat, il ne faut pas oublier d’aller payer la taxe du marche, environ 30 centimes d’euros. Certains ont essaye de reacheter la chevre mais rien a faire, Raph avait deja monte le prix a 30 euros, de quoi dissuader les plus coriace. D’autres nous ont carrement demande a ce qu’on leur donne la chevre en disant que en faisant cela, on deviendrai leurs amis, et qu’on pourrait toujours compter sur eux…

29 novembre - Ca se complique...

Pour ceux qui n’avaient aucune idée de ce qu’était une approche filière, je crois que ce schéma en donne une bonne idée. Il n’y a ici que les acteurs directs. Pour avoir une représentation plus complète et plus rigoureuse de la filière, il faut ajouter à ce schéma tous les acteurs indirects : conseillers, ONG, gouvernement … et caractériser leurs actions. Il faut aussi caractériser chaque transport (les volumes, le fonctionnement…), chaque transaction (cout réel, marge, valeur ajoutée…), chaque problématique touchant chaque acteur (qualité des produits, accès au marche ou a l’information…). Nous avons déjà une bonne partie de ces informations et nous nous employons à collecter ce qui manque. Je pense qu’en rajoutant tout ca a ce schéma nous aurons une bonne vision de la filière, en tout cas suffisamment bonne pour pouvoir proposer des solutions d’amélioration.

29 Novembre - Une petite illustration

Voila a quoi peut ressembler dans la réalité un point rouge du schéma de filière. Il s’agit d’une transaction entre un pastoraliste P et un autre pastoraliste P, au niveau d’un marché secondaire. Une transaction c’est un échange. Le plus souvent de l’argent contre un bien et ici, 500 000 Tsh contre une vache, soit environ 300 euros. On assiste parfois a des transactions liées : Une vache contre {200 000 Tsh+Une chevre}, ou bien {6 vaches+un paquet de cigarette} contre une femme. A noter, chers lecteurs si vous voulez vous débarrasser de votre femme, venez en Tanzanie. Les blanches valent un paquet : l’autre jour j’ai emmené une amie a moi au marché de Ngaramtoni, et un riche Masai m’en a proposé cent vaches…je ne comprend pas pourquoi elle n’a pas accepté de partir avec lui.

28 Novembre - L’abattoir de Ngaramtoni.

Nous tenions à comparer les conditions d’abattage et d’hygiène entre l’abattoir moderne d’Arusha Meat et un abattoir plus petit. Nous vous épargnons les images violentes (on en a de très jolis pourtant), et nous contenterons d’une descriptions sommaires : L’abattoir périurbain de Ngaramtoni est une pièce de 20x10m ou les vaches entrent, circulent entrent leurs copines déjà agonisantes ou en voie de découpage, et sont allongées sur le flan. Elles sont attachées par les pattes, puis égorgées. Cette fois elles ne sont pas assommées avant d’être mises a mort et continuent de gesticuler environ dix minutes après avoir été égorgées. Tout est ensuite fait à même le sol, les organes traînent parfois. Les carcasses sont rincées avec une eau marron, puis sortent par la ou les vaches sont entrées. Encore fumantes, elles sont transportées dans des charrettes a bras vers les boucheries, a quelques centaines de mètres de la. Le point positif, c’est que même la, un vétérinaire est la pour inspecter les carcasses.

27 Novembre - L'interview

Comme vous le savez peut être déjà, un de nos objectifs est de réaliser un reportage sur la filière bovine tanzanienne et pour rendre le reportage vivant, nous faisons des interview filmées. Bien entendu, nous ne sommes pas des pros et les difficultés de la tache sont nombreuses: Cadrage, stabilisation de l’image, son, zoom, les gens qui passent devant la camera, les gens qui n’aiment pas, mais alors pas du tout les cameras…. Cette photo a été prise à 3 km du marché de Duka Mbovu. Nous avions rencontré ce jeune homme portant le nom de Mebolokini, et l’avons accompagné en retrais du marché. Il attendait 3 vaches qu’un transporteur devait lui apporter depuis sa Boma (maison), située à une vingtaine de km de la. L’interview a été top, et vous retrouverez très certainement Mebolokini dans ‘TANZAGRI le film’.

20 Novembre - SAIA on t'oublie pas.

Au coucher du soleil, dans le district de Simanjiro, au bord d’un immense lac sorti de nul part, nous méditons sur la condition humaine, la place de l’homme dans ce monde rempli d’incohérences, ou plus simplement sur ce que l’on va manger ce soir. Bref, entre les pertes, les vols, les oublis, il ne me (Lucas) reste plus grand-chose des vêtements que j’avais emmené. Je suis désormais habillé de haut en bas avec des vêtements Tanzaniens, seul subsiste ce T-shirt, qui venait du froid et qui résiste à tout.

19 Novembre - La poussiere.

Cette photo pourrait s’appeler « tout ce que nous avons ici 2 mois plus tard » (cf. photo du 25 Septembre). Pour aller dans cette région de Simanjiro il a fallu 5 h (pour faire 150 km ) sur ce qui s’appelle ici les « Dirt road », il s’agit de pistes poussiéreuses et extrêmement accidentées ou on avance très lentement. Si lentement que le pick-up est rattrapé par la poussière qu’il génère en roulant. Voici l’état de nos bagages après le voyage. Si ils sont bien fermes ça ne pose aucun problème mais la première fois ça surprend un peu.

19 Novembre - Simanjiro Est

18 Novembre - La ballade dominicale.

Un dimanche matin les jeunes Lucas et Raphael se réveillent. Le jeune Lucas est grognon car il a mal dormit et qu’il n’a pas bu son café et le jeune Raphael a la bouche un peu sèche et mal a la tête… “Oh la belle montagne si on allait tout en haut !”…et nous voila partis. Traversée des plantations mixtes caféiers-bananiers, la couronne périurbaine d’Arusha est à la portée de n’importe qui ose s’y aventurer. 2h plus tard nous étions en haut avec une belle vue sur Arusha. Nous sommes fiers de vous apprendre que nous avons escalade la montagne la moins touristique et la moins chère de Tanzanie. Inscrite sur aucun guide touristique, la ballade valait pourtant le détour.

17 Novembre - Le transport en camion.

Nous sommes allés une fois de plus dans un marché au bétail (on les à presque tous fais). Cette fois ci, le but était d’intercepter les éleveurs arrivant au marche le matin pour savoir d’où il venaient (et ils viennent parfois de très loin a pied : plus de 100 km), de les suivre tout au long du marché, et de partir avec leurs vaches pour l’abattoir. Chaque marché a sa spécificité, celui-ci (Duka mbovu) est le plus grand et aussi le mieux organisé. Situé à une trentaine de kilomètres d’Arusha, le transport des bêtes jusqu'à l’abattoir se fait donc en camion (officiellement, car certains ne reculent devant rien pour faire des économies). Vers 18h30 une bétaillère est arrivée au marché. Elle était dans un état tel que c’était à se demander comment elle pouvait encore rouler. Il a fallu près de ¾ d’heure pour charger une trentaine de vaches. Le bien être animal à l’occidentale est ici aussi oublié, les vaches sont battues et entassées à ne plus pourvoir respirer. Fidèles à nous mêmes, et ne reculant devant rien, nous avons demandé à monter dans le camion. La réponse a été la suivante, « OK mais vous êtes deux et y’a plus qu’une place dans la cabine ». 20 secondes après Raph était assis avec les vachers sur le « toit » de la bétaillère.

13 Novembre - Emboreit, un village a la bordure d'un parc national.

Voici une belle illustration de la cohabitation entre le pastoralisme et la vie sauvage, entre l’homme et la Nature. Le propriétaire de cette vache est caché quelque par dans un bosquet, et les zèbres ne se sentent pas plus dérangés que ça. Cette photo a été prise dans le village d’Emboret, a moins de 1 km des premières habitations. En traversant les plaines du village, nous avons aussi aperçu des Gnous, des buffles, des autruches, des serpentaires, et des Mega oiseaux dont le nom m’est inconnu. Moi si j’étais un zèbre, je préférerais partager ma savane avec une vache qu’avec un tracteur. Les animaux sauvages, en effet, ne restent pas dans les parcs naturels, ces sanctuaires ou seul les 4*4 des touristes peuvent pénétrer. A l’extérieur des parcs nationaux, les animaux ont besoin d’espaces peu anthropisés car ils se déplacent le long de couloirs de migration (corridor écologique). Le mouvement des populations animales assure un brassage génétique suffisant à la survie des espèces. Le pastoralisme serait compatible avec la vie sauvage car c’est un mode d’exploitation du territoire extensif et sans barrières.

13 Novembre - L'orage.

La steppe Masai. On l’a souvent évoqué, décrivons la un peu. Imaginez vous maintenant au cœur d’une plaine jaune très légèrement ondulée, parsemée par endroits de bosquets, et de petits arbres. Elle est si grande, et la vue est si large, que lorsque l’atmosphère est assez transparente on aperçoit le Mont Kilimanjaro et ses neiges éternelles, trois cent km plus loin. Quand on regarde a trois cent soixante degrés autour de nous, on voit la plaine, la plaine, encore la plaine, et par endroits des petits monts qui sont autant de points de repères pour les pasteurs Masais et leurs troupeaux. La savane est allongée sous un ciel qui parait plus bas et plus lourd qu’ailleurs. Le matin, la lumière du soleil perce a travers les nuages, et la savane est ponctuée d’îlots d’argent. En ce moment, c’est la petite saison des pluies (Il y en a une grosse aussi) et de gros nuages déversent très localement et brièvement des torrents d’eau. Au loin, le rideau de pluies contraste avec le ciel.

13 Novembre - Ca vous dit une patte de chevre fumee ?

Nous avons visité le marche bovin de sokoru, accompagnés (de gauche a droite) du chauffeur, du chef du village d’Emboreit, et de notre guide-interprète-vétérinaire. De la même façon qu’au salon de l’agriculture à Paris ou l’on peut manger des huîtres normandes et des crêpes bretonnes, ici on peut manger des chèvres. Elles sont tuées un peu à l’arrache, découpées, tout aussi à l’arrache, et les morceaux sont placés à fumer devant un feu pendant…pas assez longtemps. On a acheté ce gigot que l’on a manger a 5, sans sel, sans sauce sans rien. C’est pas mauvais, ça sent très fort la chèvre et c’est pas très bien cuit. Mais c’est à faire au moins une fois. On a remis ça le lendemain sur un autre marché, avec une autre chèvre.

12 Novembre - Le surpaturage

Le surpâturage est un problème récurrent dans beaucoup de pays d’Afrique, et qui touche aussi la Tanzanie. Lorsque trop d’animaux sont présents au même endroit, ils mangent tout ce qu’ils ont sous la patte et empêchent la couverture végétale de repousser et de s’auto-régénérer de saisons en saisons. Les terres des Masai n’appartenant a personne en particulier, il n’y a pas de gestion raisonnée de la pâture. Lorsqu’il n’y a plus de couverture végétale, les sols s’érodent, ravinent, les ressources naturelles se dégradent, et a certains endroits plus rien ne peux pousser.

12 Novembre - La saisonalite.

Ici en Tanzanie le terme de saisonnalité de l'activité agricole prend tout son sens. En effet, une vache en saison sèche produit 0,250 l de lait par jour contre 4 litres en saison des pluies. De même nous avons visité une petite usine de fabrication de fromage et de beurre. Elle ne peut fonctionner que 5 mois par an faute de matière première (lait) en saison sèche. Un autre exemple, le prix des vaches flambe dans la région en ce moment car la saison des pluie approche, personne ne veut vendre ses vaches alors qu'elles vont prendre des dizaines de kilo en quelques semaine d'ici un mois. Enfin, dans les cas extrêmes, certains animaux ne passent pas la saison sèche (photo) et voient venir la saison des pluies sous forme de squelette blanchi par le soleil.

12 Novembre - L'amélioration génétique.

Voici des vaches. Et oui, on est la pour elles, et aussi un peu pour les gens qui les élèvent, et pour ceux qui en font de la chair a pâté. On se demandait s’il était possible pour des pastoralistes d’atteindre le marché du tourisme, qui paye bien et qui veut des vaches de qualité. Une des réponses se trouve dans le progrès génétique. Des éleveurs qui ont des fonds achètent des taureaux de race Boran au Kenya. Cette race vient d’Inde et les vaches issues du croisement Boran/vaches locales grandissent plus vite, et font plus de lait que les vaches indigènes. Seulement elles sont moins résistantes aux écotypes locaux des maladies comme la trypanosomiase.

12 Novembre - Le preservatif caprin.

Lors de notre visite, notre guide, un vétérinaire employé par VETAID, nous a montré ses propres animaux. Il importe des boucs et des taureaux du Kenya (très en avance en génétique des animaux d’élevage), il les croise avec des races locales, et “ prête “ les males reproducteurs améliorés issus des croisements aux communautés Masai alentour. Il améliore ainsi la génétique des troupeaux de la région. Sur la photo, on peut voir que la sélection se fait… a l’africaine. En Europe le processus d’amélioration génétique est réalisé à l’échelle nationale, et il est pour l’instant irréaliste de projeter un tel model sur la tanzanie. L’initiative de VETAID est faite à l’échelle locale, mais bénéficie réellement aux communautés.

12 Novembre - Reporter sans frontiere

Le reportage photo et vidéo, ce n’est pas toujours une mince affaire. Pour vous chers lecteurs, nous prenons tous les risques et tentons chaque jour de saisir l’image la ou elle est la plus belle. Les Masais pensent souvent que si on les prend en photo, on capture leur âme. Aussi, beaucoup d’entre eux n’apprécient pas et le font sentir. C’est la qu’il faut la jouer fine. Je vais vous dévoiler deux trois astuces : 1 : Leur montrer l’écran de la camera ou de l’appareil photo : Fascinés, ils ont envi de voir l’appareil a l’œuvre et nous aident a convaincre leurs collègues d’accepter la photo. 2 : Leur demander si on peut filmer leurs vaches. Une fois qu’ils sont habitués a la camera, les filmer. 3 : Le paparazzisme : se faire tout petit dans un tout petit coin, et se faire oublier.

12 Novembre - Le conseil municipal

Au cours de notre visite à Emboreit, nous avons eu “la chance” d’assister à un conseil municipal. Je dis “la chance “ car il faut savoir qu’ici on peut tout avoir avec un peu d’argent. Chaque membre du conseil prend 10000tsh (7euro) pour honorer le commanditaire de sa présence, et le chef du village prend le double. Dans ce cas ci nous n’étions pas les commanditaires de cette bonne blague qu’était ce conseil municipal. Quatre Zambiens appartenant à des ONG étaient venus voir comment ça se passait ici. Ce sont eux qui ont payé l’addition. Ne vous demandez plus ou vont les dons que l’on peut faire aux ONG…La première fois que nous nous sommes fait entubé de la sorte, on nous avait parlé d’une “small allowance”, et ce terme est resté dans notre vocabulaire. Nous l’utilisons aujourd’hui sur le ton de la plaisanterie. C’est un vaste sujet que ces allowances. Il ne se passe pas une réunion en Tanzanie sans que chaque membre demande une “small allowance”, négociable évidemment. Y compris pour des formations techniques (ce qui manque cruellement a beaucoup de pastoralistes), il faut payer chacun des participants pour les faire venir. On peut en dire ce que l’on veut, tout marche comme ça ici. Mais comme disait l’autre, même s’il n’a jamais vu la mer, il vaut mieux apprendre à un Masai à pêcher un poisson que lui en donner un.

11 novembre - Les enfants de Thomas

Voici un echantillon de la famille qui vit dans la Boma ou nous avons eu le privilege d'etre invites. Comme vous pouvez l'imaginer, ils ne sont pas bien riche... Meme si Thomas, le pere, a 16 vaches (ce qui a de la valeur), il a beaucoup d'enfants a charge. Iront t-ils tous a l'ecole? Je ne crois pas. Pour envoyer son enfant a l'ecole pendant un an, il faut vendre environ une vache. Ici, on ne vend pas une vache si facilement quand on en a que 16. Il faut en garder un maximum car c'est un gage de prestige social.

11 novembre - La laitiere au pot au lait

Nous voici au coeur d'une Boma Masai ou le soir venu, nous nous sommes gentillement invite. Le premier contact a ete un peu bizarre: Au cours d'une petite ballade, nous passons pres d'une Boma et une petite fille en sort, s'approche de nous en gardant ses distances, curieuse mais mefiante. Raph fait un pas vers elle et elle, fait un pas en arriere. Peu a peu, a l'aide de notre pauvre swahili, on etablit le contact. D'autres enfants la rejoignent, des petits freres, et encore d'autres...combien sont ils? Puis vient la mere. Elle sort dignement de sa Boma, et avec beaucoup l'assurance, nous lance un Hello. Peu apres, nous voici dans la Boma avec toute la famille: Le pere (Thomas), ses deux femmes, les 12 enfants, les 16 vaches, le chat, les deux chiens. Sur la photo la premiere femme de Thomas dont nous avons oublie le nom. Elle est en train de traire une de ses vaches. Elle donnera le lait en priorite aux plus petits enfants. Pas besoin de le cuire, ou de faire du fromage. Non, elle met une petite tape au veau (remarquez le sous la vache), remplit son recipient en plastique, et boit. Le lait, ici, c'est de la creme. On dirait qu'il a deja fermente en fromage blanc avant meme de sortir des trayons. Le lait des animaux est un tres bon moyen d'autosubsistance pour les Masai. Seulement, quand vient la saison seche, les vaches ne trouvent plus a manger et il devient difficile d'obtenir ne serait-ce qu'un demis litre de lait par jour et par vache.

11 novembre - Boma Masai

Voici une Boma plongee dans l'authentique steppe Masai. Ce n'est pas un parc ou on montre au touristes l'habitat traditionel Masai, c'est du vrai de vrai. Il y a des gens qui vivent la dedans, qui y parquent leur troupeau la nuit, et on est en 2008. Boma, c'est le nom qu'on donne a l'habitat typiquement masai. A l'interieur d'un grand cercle d'une vingtaine de metre de diametre fait en branches d'acacias, ils construisent plusieurs petites maisons de bois et d'argile. A l'interieur de ce grand cercle, un plus petit delimite un parc pour les vaches ou les chevres. Il y a une maison pour le papa, une maison pour la maman et ses enfants, une maison pour la deuxieme maman et ses enfants, et parfois plus (autant de maison que de femmes.

8 Novembre - Le "mal etre" animal

Nous avions rendez vous a l'abattoir avec le président de l'association régionale des bouchers et comme souvent, nous avons eu droit au fameux "la je suis occupe revenez dans une heure". Ne sachant pas trop quoi faire, nous étions a l'abattoir avec une heure a tuer. Nous étions loin de la ville, nous sommes allés nous promener autour de l'abattoir. Et la nous avons vu ce que l'on avait estime préférable de ne pas nous montrer lors de la visite officielle. L'entrée des vaches dans la "chambre dans la mort". En Europe on parle souvent de "bien être animal" (BEA pour les inities), et apparemment ne serait-ce que le concept n'est pas arrive jusqu'ici. En effet les vaches qui refusent d'avancer sont battues avec une violence inouïe; deux ou trois gars tapent de toutes leurs forces les vaches avec des matraques en métal en visant spécifiquement les yeux, le museau, les cornes et les chevilles des bêtes. C'est véridique, certaines vaches sont "abattues'" avec le pistolet magique alors qu'elles sont déjà mortes des suites des coups de matraque. On est sorti de cet endroit le coeur et le cerveau retournés.

6 Novembre - Le transport

Nous tenions a savoir comment étaient transférées les vaches depuis le marche ou elles ont été achetées par les bouchers, jusqu'a l'abattoir. Nous sommes donc allés au marche de Ngaramtoni, a l'heure supposée de fin du marche. Nous nous attendions a interviewer des chauffeurs de camions, de bétaillères ou je ne sais quoi. Il n'en fut rien, les vaches partaient par groupe d'une vingtaine, encadrées par trois vachers et c'est parti pour six km de chevauchée au pas de course le long de la route qui relie le marche a l'abattoir. Evidement, curieux comme nous le sommes nous avons suivi le groupe pour arriver a la nuit après 1h de course a pied derrière les vaches. De parole de professionnel, les vaches ne sont pas disciplinées, les automobilistes tanzaniens non plus, donc... il y a parfois de la perte!

4 novembre - Raph en plein boulot

Notre Swahili progresse bien et ca nous aide de plus en plus lors du travail de terrain. Un détail nous dérange cependant: les éleveurs sont masaï et ne parlent que rarement Swahili. Les Masai parlent Masai, et ça ne ressemble en rien au swahili. Apprendre le Masai est l'étape suivante pour nous. Autant on a déjà rencontre des blancs qui parlent couramment Swahili (les expatries déjà en Tanzanie depuis longtemps), autant pour l'instant nous n'en avons jamais vu qui parlent Masai. La barrière de la langue nous ralentit toujours mais ca fait partie du jeu et ca donne du charme a l'ouvrage. Par ailleurs même si les Masai ne parlent pas swahili, ils savent compter, et même en anglais. Et oui le business, toujours le business...

4 novembre - Les masai businessmen

Au marché bovin de Ngaramtoni, presque tous les propriétaires d'animaux sont masaï. Les Masaai qui sont riches sont souvent de très bons businessmen. Ils négocient âprement des bêtes, calculent leur marge etc... Par exemple le petit gros sur cette photo (celui qui a les billets dans les mains) est venu vendre deux vaches qu'il a achète en 2005 pour 130000 tsh chacune ( environ 80 euro) et qu'il revendait ici en 2008 pour 450000 tsh (soit 300 euros) après les avoir engraisse dans son Ranch.

4 novembre - Marche bovin de Ngaramtoni

Nous sommes allés au marche bovin de Ngaramtoni en "touristes intéresses". Dans le Dala dala (transport en commun local), le chauffeur nous dit de descendre, que nous sommes arrives. Nous nous exécutons et regardons autour de nous, pas une vache a des kilomètres a la ronde, pas même un indice de leur présence (bouse ou trace de pas). Nous serions nous mal renseigne? Pas du tout, nous avons marche un moment sur un chemin poussiéreux pour arriver dans un endroit dégage sur fond de mont Meru avec un enclot au milieu. Ca ressemblait bien a un marche...absolument désert ! Puis soudain, une vache. Puis deux, puis dix puis des troupeaux entiers et évidemment leurs propriétaires, a 95% massai. Nous y avons passé l'après midi.

3 novembre - Retour a la maison.

Durant l'Ante Mortem inspection, bien que le meat inspector fasse un travail... un peu limite, deux vaches seront tout de même refusées (sur une centaine présentées ce soir la) , dont celle de cette photo. Lorsqu'une vache est refusée, elle ne peut être abattue, et est alors rendue à son propriétaire. A ses frais, il devra quitter les lieux avec sa vache et peut être revenir quand celle ci sera soignée et suffisamment nourrie. Cette vache qui a la peau sur les os appartenait a un petit agriculteur urbain qui élevait 2 ou 3 vaches dans son jardin, et qui s'est résolu a en vendre une pour des questions de problèmes financiers. Il n'est pas sortit de l'étable

3 novembre - Ante Mortem inspection

Tous les soirs les bouchers apportent a l'abattoir les vaches qu'ils ont achèté dans la journée. Elles sont parquées en attendant de se faire déclarer "aptes a être abattues" par le Meat inspector. Nous avons été convie a l'Ante Mortem inspection par le "Meat inspector" qui est le responsable de l'hygiène et de la sécurité alimentaire de l'abattoir. Le but est de détecter les vaches malades avant l'abatage pour eviter tout problème sanitaire pour le consommateur. Cela se passe de la manière suivante: Le "meat inspector se balade parmi les vaches et jette un oeil par ci par la en papotant. Est il si compétent pour être efficace en apportant si peu d'attention ou juste pas du tout consciencieux? Nous on sera la, preuve a l’appui (voir photo), pour témoigner de l'ampleur de la blague.

1er novembre - Avec le sourire

Dans l'abattoir, on peut dire qu'il règne une sacrée ambiance. Les bouchers, les employés, les managers, les carcasses, les organes dans tous les sens... et ce jour la 2 jeunes blancs becs faisaient la vedette. Tout le monde a le sourire et c'est très agréable. Les seuls qui ne rigolent pas sont les vaches... Et encore: Nous avons assiste a une corrida entre les carcasses. Un employé laisse une vache s'enfuir sans faire exprès, et la vache pas spécialement rassurée se met à courir dans tous les sens. Elle degomme tout, la viandasse, les autres vaches qui pendouillent. Les employés, les bouchers, lui courent après. Ils lui sautent dessus, l'attrapent par la queue et font du ski nautique sur le sang.

1er novembre - Et l'hygiene alors?

Arusha meat company est une référence nationale en terme d'hygiène. Rien a voir avec ce qui se passe dans l'arrière boutique des petites boucheries de campagne. Pourtant, au regard de nos références a nous, c'est bof. Qu'est ce qui ne va pas ? Premièrement, ce n’est vraiment pas propre. Une tête par ci, un Rumen par la, on trébuche sur une une patte et on se prend les pieds dans une peau... Et moi qui mangeais de la soupe de patte de vache avec des crepes au petit dej... Deuxièmement, l'abattoir est aussi rempli et vibrant qu'une salle de marche a Wall Street. Chaque boucher propriétaire d'un ou plusieurs animaux accompagne sa bête a chaque étape. Les bouchers ont peur de se faire voler des morceaux, ou encore qu'on intervertisse des carcasses: Il y a une véritable crise de confiance entre bouchers et abattoir. Par conséquent, chaque matin, défilent environ 80 bouchers entre les carcasses. Dans un chahut incroyable, ils vont et ils viennent, transportent tantôt un système digestif, tantôt un rumen dans une brouette. Tout le monde touche les carcasses, qui bien sur, ne sont pas refrigerees. Est-ce si grave que cela ? Pas forcement, la viande est consommée le jour même, ca ne laisse pas beaucoup de temps aux vers et autres êtres vivants de s’installer. On fait quand même bien cuire la viande.

1er octobre - Que se passe t-il apres la mise a mort

La vache se retrouve en peu de temps sans tete et sans sang. Elle est reposee par terre, et la deux employes lui coupent le bout des pattes, font une grande incision dans la peau du ventre et commencent a lui enlever la peau. Le boucher passe derriere et racle le gras (car il va le vendre). Un autre employe, un costeau cette foie, decoupe le sternum a la hache et la vache est crochetee par ce qu'il lui reste de pattes. Un treuil la souleve, et le systeme digestif se deverse. Il faut plonger la main dans le corps encore chaud pour couper les morceaux de chair qui maintiennent encore les organes. Le systeme cardio respiratoire est coupe aussi. Un employe grave dans la chair le nom du boucher ( JoJ ici). Enfin, un employe (encore plus costo) decoupe la colonne vertebrale a la hache. C'est pret, reagalez vous.

1er novembre - La mise a mort

La mise a mort des vaches se fait en deux partie: La vache accede a une logette ou un employe l'attend. Elle ne le voit pas car il est place au dessus d'elle. A l'aide d'un pistolet special, il envoie un choc mecanique et electrique dans le bulbe rachidien. La vache s'effondre, inconsciente. La logette est ouverte sur un cote et l'animal est egorge ( un coup de couteau suffit pour trancher la trachee et les deux carotides. La vache est accrochee par une patte et est videe de son sang au dessus d'une cuve. La photo montre les vaches au dessus de la cuve. La vache de gauche viens juste d'etre egorgee et la moitie de son sang se videra par terre. Une fois la vache videe de son sang, la tete est tranchee et mise de cote. L'acte de mise a mort est une etape necessaire, et pour que chaqu'un trouve dans son assiette de la bonne viande, il faut passer par la.

1er novembre - L'abbatoire

Ames sensibles s'abstenir, bienvenue a Arusha Meat Companie! Pour feter la toussain, nous avons visite un des 4 abattoires modernes du pays. Ici, on transforme les vaches, les chevres et les moutons en viande. Dans la serie de photo qui va suivre, nous allons vous expliquer en detail le fonctionnement interne de l'abbatoire. Attentions lecteurs, nous entrons dans le pourquoi du comment. Veritable cle de voute de la filiere, l'abbatoire tient une place centrale. Les choix qui y sont fais se repercutent dans tout l'aval de la filiere, et en amont les pratiques de chaque pasteur, commercant, transporteur, tiennent comptent de la position geographique de l'abattoire et des standards qui y sont imposes

27 octobre - La sortie du meat van

Le Meat Van, c'est un moyen de transport destine aux vaches deja mortes, depecees, videes, et coupees en 2. Dans le Meat Van, peuvent entrer une dizaine de vaches, soit une vingtaine de demi vaches. En plus, elles ne se plaignent meme pas alors qu'elles sont tassees et qu'elles n'ont pas la clim: Rien a voir avec nos camions frigorifiques, ou les carcasses sont sagement crochetees au plafond. L'abattoire dessert la region d'Arusha grace a une flotte de 35 Meat Van. Ils font le tour des boucheries de la region. Chaque Meat Van est gere par deux personnes, une qui livre et une qui surveille le bon deroulement des operation. Sur la photo, le livreur d'une bonne cinquantaine d'annee en train de decharger sa 15 eme demi carcasse (pesant environ 80 kg), alors que son associer, a peine la trentaine, le regarde faire en se tournant les pouces.

27 octobre - Le BOUCHER

Tueur sadique assoiffe de sang? Decoupeur de chaire a vif? il inspire la terreur dans toute la tanzanie? Mais non, malgres son air un peu rude, il est doux et inoffensif comme un agneau (ou une chevre). Tous les matins a 7h, les bouchers d'arusha recoivent la viande des vaches qu'ils ont achete pendant la nuit. S'ammorce alors un va et viens entre les "meat van" qui apportent la viande depuis l'abattoire et les boucheries. Les bouchers chargent sur leur dos les carcasses de vaches et de chevres. Une fois la viande transferee, viennent les organes: coeur, foie, intestin, ... ils sont emballes dans l'estomac de la vache qui fait office de sac (souple et solide a la fois). Enfin comme la photo en temoigne, viennent les extremites: Le bout des pattes, les queues, et les tetes.

17 Octobre - Des rencontres, encore des rencontres

Cet homme s'appelle Peter, ou Steven, ou ce que vous voulez, car de toute facon il ne donne jamais le meme prenom selon la personne a laquelle il parle. Nous l'avons rencontre a l'hotel. Depuis 30 ans Il voyage 6 mois par ans, seul, et porte toujours sur lui un papier ou sont inscris les pays dans lesquels il est deja alle. D'ici quelques jours il sera au Malawi, le 100 ieme pays de sa liste ! Je vous promets que ce Londonien de souche a des histoires a raconter ( vraies ou pas? )! Toujours est-il que son humour British nous amuse et nous detend depuis quelques jours.

16 Octobre - En direct sur five TV...

15 Octobre - Ah les joies de l'Afrique...

Et oui il fallait s'y attendre, les maladies ca fait aussi partie du jeu, on le savait en partant, ca fait un mois exactement qu'on est en Tanzanie et comme pour feter ca Lucas a chope un truc pas terrible. Sur la photo il a l'air malade et fatigue (oh les belles cernes..) mais pas mecontent. En effet le petit papier jaune qui n'a l'air de rien est le resultat, negatif, du test de la Malaria. En effet, deux jour et une cure d'antibiotique plus tard, la fievre avait disparue et tout rentre gentiment dans l'ordre.

12 Octobre - Speciale dedicace a l'ENSAIA

Apres une bonne journee sur une Ile paradisiaque rien ne vaut une petite safari (la biere locale). Ici Lucas, au coucher du soleil sur une terrasse, qui reve de sa douce qui l'attend a l'ENSAIA (enfin c'est ce qu'il espere...). Bien sure on oublie pas nos origines, qui venaient du froid, et on les porte fierement. Mi octobre il fait quel temps sur notre cher plateau de brabois? il ne neige pas encore j'espere... Nous nous n'allons pas tarder a rentrer dans la saison chaude. Chacun sa *****!!!

12 Octobre - Un arbre fantome.

12 Octobre - Premier jour de detente

Apres un mois de projet, nous avons decide de faire une vrai journee detente (C'etait dimanche). Situee a une heure de bateau de Dar es Salaam, la toute petite ile de Bongoyo est un paradis perdu. Protegee et classee Reserve Naturelle, c'est un ancien recif corallien aujourd'hui emerge. A chaque pas on decouvre des fossiles de coraux, des formes d'alteration sprecifiques des roches calcaires, et une flore calcicole tres diversifiee. Les sous-bois ombrages offrent au visiteur une belle echappee dans la Nature, le tout a temperature moderee. Sur la photo, Raph en baigneur solitaire, et 2 ombres mysterieuses qui l'observent.

8 Octobre - Les coupures de courant.

A Dar es salaam comme a Arusha les coupures de courant sont frequentes et peuvent parfois durer des heures, voir toute une journee. On voit alors fleurir dans toute la ville une batterie de groupes electrogenes, plus bruyants les uns que les autres. L'eclairage public n'est plus assure, et la ville est plongee dans le noir. Beaucoup de commerces ferment pendant que d'autres s'eclairent a la bougie. On vas alors au restaurant, tout les deux , dinner aux chandelles tres romantique mais moyennement pratique...

6 octobre - THE permis de recherche

4 Octobre - Une boucherie a Arusha

Notre etude se focalise pour l'instant sur la region d'Arusha. De gauche a droite, l'estomac (Rumen pour les intimes), les intestins, le foie, et la viande. Les boucheries sont evidement des elements cles de la filiere. Il y a une trentaine de boucheries a Arusha, et elles sont toutes regroupees aux memes endroits: le marche central (photo) et le marche de kilombero. D'une boucherie a l'autre les prix pratiques sont tous les meme et apparement fixes par le gouvernement... Nous allons etudier la question.

4 octobre - La chevre

Oups, erreur de filiere. C'etait quoi deja notre etude? Plus serieusement, les filieres caprine et bovine (bikettes et meuhmeuh si vous voulez) sont intimement liees. Dans la region d'Arusha, les eleveurs qui pratiquent le pastoralisme (deplacement des troupeaux sur de grandes distances a la recherche d'herbe (a brouter)) ont chevres et vaches au sein du meme troupeau. En terme d'exploitation des ressources naturelles, les animaux sont complementaires car ils ne mangent pas exactement la meme chose. A l'abbatoire, les 2 amies se cotoient. Au niveau de la boucherie, les chevres et les vaches se retrouvent encore. Quelle belle histoire.

2 octobre - Braquage nocturne

Nous dormions paisiblement lorsque Lucas a entendu du bruit et vu se dessiner des ombres sur la toile de la tente. Il reveille Raph: "Putain ya des gens dans la tente a cote". Nous sortons a moitie nus, et la tente d'a cote s'agite comme si la diable l'avait ensorcele. Raph se rue dans la tente et la..........rien. Que se passe t'il? Tout allait vite, Raph ressort et se retrouve au cote de Lucas, entoure par 5 visiteurs nocturnes. Ils nous ont fait comprendre qu'ils avaient la situation bien en main, et que notre aide serait inutile. Ils sont partis avec toutes les affaires de Lucas, ses fringues, ses pompes, sa pharmacie, ses lunettes. Pour Raph, le bilan est plus leger. Ils ont tout de meme pris nos trois portables (si vous recevez un appel de l'un de nous, svp, ne repondez pas, pensez a nos forfaits). Le Lucas a passe la journe en chausettes et en pyjamas...mdr. Fort hereusement, nous avions mis a l'abri l'essentiel (argent, passeport, cameras, guitare, ...).

Concert prive pour un masai.

Les masais sont tres etonnants. Ceux qui ont quitte les Masai-lands pour vivre en ville se retrouvent souvent gardiens de nuit. Ils s`assoient sur un seau dans le coins le plus sombre possible, arc et fleches a l'epaule, et restent immobiles pendant des heures. Ils ne dorment pas. On se demande souvent a quoi ils pensent. Dans notre petit camping d'Arusha, un Masai assure la securite. Il mene sa petite vie solitaire pres de nous. Nous esseyons de communiquer avec lui, mais il ne parle que le swahili. Une chose a sorti notre masai de sa meditation, un petit concert prive de raphael.

Lucas and Lucas

Lucas (a gauche) a trouve son sosi: Lucas (a droite). Les Masais ne sont vraiment plus ce qu'ils etaient. Ils ont un portable, MSN et un comptre sur Facebook (Si si on vous ment pas)... Vive le progres. Les Masais sont la deuxieme tribu la plus importante en Tanzanie. Ils sont traditionellement eleveurs nomades (vaches et chevres). Bien qu'attaches a leur culture, certains d'entre eux ne nient pas le progres technologique, et sadaptent et se melent a la population urbaine. Certes Lucas de droite n'est pas grand, mais il faut dire que Lucas de gauche a une physionomie a l'image de son peuple: tres elancee.

Premieres impressions

Vendredi 19 septembre

Note: les claviers tanzaniens n'ont pas d'accents aigus, graves, circonflexes,...

Nous sommes arrives mardi 16 a Dar es Salam. Son nom signifie “Lieu de paix” en Arabe.
Nos premiers contacts avec les tanzaniens ont ete a l’image de ce nom, sans precipitation et sans violence. Ce peuple est tres accueillant, et parfois un peu trop: Dans la rue, beaucoup de gens nous abordent. Par curiosite melee d’interet, les tanzaniens cherchent a etablir un contact avec nous. Es ce du lard ou du cochon? Telle est la question. Dans la plupart des cas il y a un taxi ou un safaris cache derriere tout cela. Ceci dit, lorsque nous parlons du projet TANZAGRI, certains sont tres interesses.

A l’image de Sylvain, cet ancient Masai qui aujourd’hui guide des touristes dans des safaris culturels. Il nous a decrit (gratuitement) en detail le mode de vie des Masais, leurs problemes, et et l'importance centrale que les vaches occupent dans leur vie. Nous avons fait une interview de Sylvain, afin de vous faire profiter de ses connaissances amphibies de guide-Masais. Nous la publierons des que possible.

Sylvain et Farid

Au coin d'une rue, nous avons ete attrape au vol par un type. Il nous a emmene dans son agence. Elle etait dans une ruelle si glauque que l'on ne sait toujours pas pourquoi on l'a suivi. Il nous a parle de Safaris culturels, nous lui avons parle du projet TANZAGRI. Interesse, lui (a droite) et Farid (a gauche) nous ont raconte toute la vie des Masais. Pendant plus de 2h, nous avons converse. Nous avons finalement negocie une interview de Sylvain echange de pub pour son agence (Cultura Africa). Retrouvez bientot Sylvain sur le blog, en interview exclusive.

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